I musici convivi di Roma (1530-1540)
e la dimensione sonora del banchetto
nel Rinascimento
Philippe Canguilhem
La Rome des années 1530-1540 voit fleurir une vie culturelle et artistique d’une rare richesse, où s’épanouissent au sein des famiglie de cardinaux différentes académies littéraires, dont les plus célèbres ont pour nom les Vignaiuoli, la Virtù ou encore le Sdegno. Or ces académies justifient leur existence davantage par des banquets que par des travaux d’érudition humaniste. Autour de la table, rassemblant hommes de lettres, musiciens et peintres, ces réunions perpétuent une tradition qui place l’expérience sonore au cœur de la vie festive, qu’il s’agisse de la conversation ou de la récitation poétique, souvent chantée et accompagnée d’un instrument de musique. La présente étude analyse la dimension sonore et performative du banquet académique romain, dans lequel un aspect essentiel est valorisé, celui de la conversatione entre les participants, c’est-à-dire un échange au cours duquel se construit une culture et une identité commune.